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EN BREF:
Le Vapelier en deuil : Salut Antoine !
Le Vapelier en deuil : Salut Antoine !

Le Vapelier en deuil : Salut Antoine !

SALUT ANTOINE !

Y’a des jours comme ça. Des moments où, quelle que soit l’épaisseur de la couenne, on prend une nouvelle plaie, une nouvelle cicatrice, une nouvelle meurtrissure. Et elle se répand bien au-delà de l’épiderme. Elle touche le cœur et l’âme.

Antoine Martinez était un des reviewers du Vapelier. Un de ceux qui ont contribué à élargir cette aventure, à lui donner du sens. Un perfectionniste qui a largement participé à professionnaliser notre histoire, la rendre plus concrète. Il était vapoteur, bien sûr, mais un vapoteur de la vieille école. Il vapait sur méca et dripper, old-school jusqu’aux bouts des coils qu’il réalisait lui-même dans des atos qu’il savait percer pour les rendre plus ouverts. Il aimait partager ce qui était devenu une passion. Quand il savait, il racontait. Lorsqu’il ne savait pas, il cherchait jusqu’à savoir. Il faisait partie de la deuxième vague de reviewers, celle qui a tout changé en permettant au Vapelier de devenir meilleur, avec Vince Mvaper, Bulot, Arnaud, Marquolive, Sylvie-I, Crystoff 77. Papagallo et Spoke.

Râleur, rebelle, anar, un poil conspi, il était notre tête de lard préférée. Il savait apprécier le vin, la bonne chère, les bons liquides. Un épicurien qui avait la terre chevillée au corps, la sienne, celle de la Gironde.

Il a cassé son mod jeudi dernier, à 63 ans, d’un infarctus parce que pour déraciner un chêne, il faut qu’il soit frappé par la foudre. Le vent, même violent, ne lui fait rien, n’en déplaise à La Fontaine.
Il signait ses revues Zed, comme Zorro, éternel pourfendeur des matos quincaille et des liquides pas bons.
Putain, Antoine, tu vas nous manquer.

Vincent, Stéphane, Arnaud, Olivier, Sylvie, Christophe, Pierre et Christophe.

NOS TÉMOIGNAGES

« Le meilleur moment partagé avec Antoine, c’est lors d’une de mes visites sur ses terres. Antoine était un amoureux du terroir et de la nature de la région Bordelaise. Il adorait partager sa table et son savoir. Ainsi, il m’a transmis une part de l’amour qu’il avait pour sa région. Et c’est pour moi l’essence même d’Antoine. Je suis reconnaissant aujourd’hui d’avoir eu la chance de le connaître et de pouvoir dire qu’il était mon ami. » VINCENT

« Le souvenir qui me revient en tête se passe durant l’un les salons de vape. Le soir, au restaurant, Antoine avait l’habitude de procéder ainsi pour boire son vin. Il versait délicatement le breuvage dans son verre puis Il le prenait à 2 mains pendant un laps de temps plus ou moins long et en profitait pour le humer. Il m’expliquait que c’était sa technique pour permettre au vin de se mettre à température et pouvoir bien le déguster.
C’était cela Antoine. Aucun intérêt pour la quantité mais tout dans la qualité. Même si l’on s’était éloigné, il y avait toujours une petite case avec marqué ‘’ Toine ‘’ dans mon palais mental. Tu vas me manquer et comme tu nous le disais à maintes reprises : ’’ Putainnnnnn…’’. STÉPHANE

« Toi le compagnon, l’insoumis, le réactionnaire, le passionné, l’exalté, quelle mauvaise blague tu nous as fait ? A cet âge, jamais je n’aurai imaginé que cela puisse t’arriver. J’écris ces quelques lignes aujourd’hui alors qu’il fait un temps pourri et que les orages se succèdent. Mon esprit est gris et mon cœur gronde comme le tonnerre. Demain, il fera beau, la colère sera peut être passée et la pensée de toi en train d’enguirlander tous tes collègues là-haut fera, je l’espère, du bien à mon vague à l’âme… Je pense à toi, mon cornac, à ta famille, à tous ceux à qui tu manques déjà terriblement. » OLIVIER

“Putain, putain, putain !” pour reprendre ton expression favorite…putain ça y est, tu l’as grugé le système…tu t’es barré pour de bon”.
Je garderai le souvenir de nos conversations animées, de toi chambrant les bouteilles de vin en les glissant durant de longues minutes sous ton pull, de toi m’appelant parce que tu montais dans un train en ayant perdu le billet que je t’avais remis deux heures plus tôt, ou encore des heures au carré que tu as passé pour écrire le dictionnaire de la vape ! Je garde le souvenir d’un homme, un vrai, un de ceux qui ont des valeurs et qui les érigent en règle de vie.
Plus que jamais, avec les années qui passent, je me dis que tous les jours il faut rappeler à ceux que l’on aime ce qu’ils représentent à nos yeux, comme si demain n’existait pas, car en réalité il n’existe pas, demain n’est qu’une illusion qui nous rassure. Antoine je te souhaite d’en avoir eu le temps ! CHRISTOPHE

“T’es malin comme un singe, Antoine. T’as trouvé le moyen de te barrer sans avoir payé l’addition. Celle de la vie, avec son cortège funèbre de maladies, de cancers, de douleurs et tout ce saint bordel qui fait de nous des vieux. Je t’aimais, mon frère. Avec ton caractère de cochon enragé, tu me faisais rire et réfléchir, les deux choses qui comptent le plus en somme. Je me souviendrai longtemps, si la coucourde part pas en vrille, que tu étais présent le jour où j’ai dû déménager un peu trop vite. T’as porté les cartons, sans rien dire, sans juger. T’étais un vrai et tu vas me manquer.” PIERRE

“Tellement libre, tellement intelligent, tellement révolté, tu vas tellement manquer à tes proches et à ceux qui te connaissent. Je te salue une dernière fois cher Toine. Tu restes unique ! Adieu.” SYLVIE

“Le cœur sur la main et un mec entier. Je l’aimais pour son franc-parler et sa zen-attitude. Un pilier du Vapelier qui rejoint les étoiles…” CHRISTOPHE

“Antoine était à l’image de tout ce qui fait du Vapelier un groupe unique. Des convictions bien ancrées, un verbe acéré, pas d’hypocrisie et un amour pour les bonnes choses de la vie. C’est un énorme vide que tu nous laisses mais aussi des moments de discussions enflammées et de franche rigolade. Merci pour tout ça, mister !” ARNAUD

 

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